L’Assemblée de Corse ne répond pas à la revendication des retraités

Les syndicats et associations de retraités
USR CGT, FSU, FGRFP, FO, ANR,
CFE-CGC et UNSA

Constatent que l’assemblée de Corse ne répond pas à la revendication qui relève de sa compétence, à savoir une réduction de 50% dans les transports aériens, maritimes et ferroviaires.

Faisant suite aux diverses actions sur la place publique, en réponse à un courrier  adressé au président de l’assemblée et le fait que par le passé l’assemblée de Corse avait voté à l’unanimité et à deux reprises une motion en faveur de la satisfaction de la revendication des retraités, le président de l’assemblée de Corse a convié les organisations syndicales et les associations de retraités à une entrevue au cours de laquelle il a décidé de créer une commission ad hoc.

Concernant la méthode, le président TALAMONI a estimé qu’il n’y avait pas lieu d’engager une négociation (je ne suis pas un employeur face à des syndicats, déclarait-il lors de la dernière réunion !). Il informait qu’il s’agissait d’une simple consultation et rien de plus et que l’assemblée est ensuite souveraine pour prendre ses décisions. Pourquoi  alors créer une commission ad hoc qui devient ainsi une parodie de démocratie? S’il s’agissait d’une consultation, il lui suffisait de saisir pour avis le conseil économique social et culturel dans lequel tous les acteurs sociaux sont présents et qui est une des composantes de la CTC.

Lors de la première réunion de ladite commission le ton était donné aux participants par un tableau organisé en déciles dans lequel il situait déjà son action d’une manière restrictive en faveur de revenus inférieurs à 1 787 euros par foyer fiscal, considérant que les revenus compris entre 1 787 euros et 2 083 euros mensuels concernaient des personnes dont il estimait qu’elles étaient riches. (Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires …, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales.).

La deuxième réunion de la commission ad hoc, toujours sans négociation, n’était destinée qu’à annoncer la décision unilatérale du président TALAMONI, il avait d’ailleurs prévu une conférence de presse à 16h00 lors de laquelle et au vu des explications données, il ressortait qu’il orientait davantage son action politique en direction d’une aide à la précarité. D’autre part, nous avons pu noter un écart énorme à la baisse entre ce qu’il nous avait annoncé lors de la première réunion et ce qui a été annoncé à la seconde réunion, puisque l’on passe alors pour un foyer fiscal : de 1786 euros à 1200 euros mensuel soit un revenu de 600 euros mensuel par individu. Lorsque l’on sait que l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale estime que pour échapper à l’exclusion sociale il faut un revenu minimum de 1 424 euros net pour une personne seule, que le salaire moyen en France est de 2 225 euros net et que la Corse se distingue par un salaire brut moyen le plus bas de France (les dernières communications de L’URSAFF dans le bulletin trimestriel (statUR) laissant apparaitre un différentiel de 484 euros), on prend mieux la mesure du coté dérisoire de la décision du président TALAMONI.

Le président TALAMONI annonce à la presse au sortir de la réunion que la CTC débloque 1.3 millions pour aider 35 000 retraités avec 30 000 billets. Il ressort donc que les 35 000 retraités concernés ne pourront pas être tous bénéficiaires de cette mesure. Pour tenter de rendre plus cohérente cette annonce, le président de l’office des transports fait état d’une statistique selon laquelle 28 000 retraités auraient voyagés au cours de l’année 2016. Mais cette information ne dit pas combien de ces couples de retraités perçoivent des revenus de 1 200 euros par mois ou 600 euros par individu ! À l’évidence, beaucoup moins. Le président TALAMONI annonce le déblocage d’une enveloppe de 1.3 millions dont il sait pertinemment qu’elle sera très peu consommée. En effet, il faut être logique, combien de retraités qui ont 600 euros de revenus par mois et qui de ce fait ont du mal à assurer l’essentiel, pourront se payer un billet de 95 euros et les frais complémentaires inhérents aux voyages?

Engagée de cette manière, cette mesure ressemble à si méprendre à ce qu’il convient d’appeler ” de l’enfumage ” !

Par ailleurs, l’échange contradictoire et le fort désaccord que nous avons eu avec le président TALAMONI concernait les notions d’égalité et d’équité. L’assemblée de Corse va donc au nom de l’équité délivrer des cartes de réduction de transports qui seront en réalité des cartes d’identification de pauvreté. En effet, si cette mesure avait concerné tous les retraités ou la très grande majorité et que tous s’étaient vu délivrer une carte, celle-ci, outre le fait de générer une réduction sur les transports, n’aurait été qu’un simple indicateur de la qualité de retraité. Or, en en annonçant publiquement, comme l’a fait le président TALAMONI, qu’elle ne concernera que les foyers fiscaux économiquement faible, aux revenus de 1 200 euros mensuel, cette carte deviendra un document d’identification des “pauvres” ! Où est donc la grande avancée sociale?

Lorsque l’on sait qu’en Corse la pauvreté reste le plus souvent cachée par dignité, combien de retraités concernés auront le courage d’aller à Canossa pour quémander devant le guichet d’une compagnie de transport cette réduction? Le moins que l’on puisse dire est que l’humanisme est totalement absent de cette démarche politicienne ! Par contre les 200 euros d’indemnité de vie chère que nous réclamons à l’État étaient notamment revendiqués pour cette population de retraités et malgré cela, celui-ci fait toujours la sourde oreille!

Il faut noter que lors des deux réunions de la commission ad hoc d’autres membres de l’assemblée de Corse, de groupes politiques différents, n’étaient pas d’accord avec le président TALAMONI.

L’intersyndicale est certes pour une égalité de traitement entre les retraités, mais une égalité raisonnée car elle non plus n’a jamais eu l’intention de faire bénéficier des PDG ou des hauts salaires d’une réduction sur les transports contrairement à ce que laisse entendre le président TALAMONI.  Cependant, pour déterminer quel pourrait être le niveau de ce qui serait “raisonnable”, encore faut-il avoir en face des interlocuteurs qui engagent une négociation ! Or, le président TALAMONI et le Président de l’office des transports ont non seulement annoncé haut et fort qu’ils refusaient la négociation mais sont contre toute égalité contrairement à la philosophie politique de leur maître à penser, Pascal PAOLI, qui lui soutenait “que l’égalité ne doit pas être un vain mot”. Ils se sont donc prononcés pour une notion d’équité exclusivement comptable et restrictive. En réalité, cette annonce qui ne répond pas à nos revendications, a tout juste une portée purement symbolique en matière de précarité en direction du secours catholique ou du secours populaire qui verront leurs protégés toujours aussi précaires après la mise en œuvre de cette décision unilatérale.

En préambule de la dernière réunion de la commission ad hoc, le président TALAMONI rappelait sa position qui n’avait pas varié d’un pouce à savoir que ne seraient concernés par la réduction des transport que les retraités dont le foyer fiscal aurait un revenu de 14 234 euros par an soit 1 186 euros par mois pour un couple soit 593 euros pour une personne seule. Les syndicats STC et la CFDT, pour ce qui les concernent, se félicitent de cette mesure ridicule et considèrent que c’est une grande avancée. Le représentant de la FSU au nom de l’intersyndicale pris alors la parole pour lire une déclaration commune au terme de laquelle les participants se levèrent et quittèrent la séance (voir le document Déclaration des 7 organisations).

L’intersyndicale maintient donc sa revendication de 50% de réduction du tarif résident dans les transports aériens, maritimes et ferroviaires pour tous les retraités qui habitent en Corse

De plus, quand on regarde de plus près les situations, qui sont justes et que nous ne remettons pas en cause, les étudiants de Corse, fils de personnes plus aisées ou moins aisées, bénéficient tous de la gratuité pour le train, tous les salariés qui perçoivent la prime d’insularité touchent le même montant qu’il soit cadre ou employé, tous les fonctionnaires qui perçoivent l’indemnité compensatoire pour frais de transport perçoivent la même somme quel que soit leur catégorie, le tarif résident est bien le même pour tout le monde y compris pour celui qui paye en Corse l’ISF, et enfin cette parfaite égalité qui est pratiqué par la CAPA pour tous ceux qui prennent la navette Porticcio/Ajaccio et qui payent 5 € par an. Pourquoi les retraités seraient-ils traités comme des sous citoyens, alors qu’ils subissent de plein fouet la cherté de vie et le handicap de l’insularité ? C’est inacceptable !

Par ailleurs, la somme annoncée de 1.3 millions n’est qu’une faible partie des 40 millions non consommés de l’enveloppe de continuité territoriale. il aurait suffi au président de la doubler soit 2.6 millions pour satisfaire la revendication, d’autant qu’en demandant la déspécialisation de cette enveloppe  et en dévoyant ainsi les fonds de la continuité territoriale vers d’autre objectifs, il aurait été aisé de satisfaire la revendication des retraités qui de plus vise le cœur de cible de la continuité territoriale à savoir : la réduction des frais de transport. D’ailleurs, si cette enveloppe est sous utilisée et qu’elle affiche des excédents, comme c’est actuellement le cas, l’Etat finira par réduire l’enveloppe du montant des excédents.

L’intersyndicale affirme que l’assemblée de Corse semble s’assoir sur sa propre délibération du 30 juin 1995 qui stipulait notamment:

Le service public est organisé sur la base du principe de continuité territoriale destiné à atténuer les contraintes de l’insularité et dans les conditions définies au V de l’article 78. Il a pour objectif d’offrir des dessertes présentant les meilleures conditions d’accès, de qualité, de régularité et de tarif.

Mais cet impératif de meilleures conditions de tarifs semble relégué au passé et force est de constater avec amertume qu’il n’y a pas de volonté politique réelle qui tente de répondre concrètement à cette contrainte de l’insularité et à fortiori à la revendication des retraités.

Les organisations présentes vont donc œuvrer afin de mettre en place un rapport de force plus important et organisé au plan régional pour faire entendre et satisfaire la revendication au bénéfice des retraités de Corse.

Téléchargez le compte-rendu L'Assemblée de Corse ne répond pas à la revendication des retraités

Déclaration des 7 organisations de retraités au Président de l’Assemblée

Ajaccio le 1er mars 2017

Monsieur le Président de l’Assemblée de Corse,

Je m’exprimerai au nom des syndicats et associations de retraités, CFE-CGC, USR-CGT, FGR-FP, FO, FSU, UNSA, ANR.

Vous réunissez aujourd’hui, pour la troisième fois, la commission ad hoc chargée d’étudier les propositions concernant les réductions sur les transports en faveur des  retraités de Corse.

Les documents que vous nous avez adressés reprennent et explicitent les propositions faites lors de la deuxième réunion de la commission.

À l’issue de la première réunion de cette commission nous vous avions sollicité pour obtenir une audience (mail et courrier en date du 16 novembre 2016 puis contact téléphonique avec Madame Éléonore CIPRIANI qui a confirmé la réception de ce courrier et qu’elle a transmis à votre secrétariat), afin de vous faire part de nos arguments mais vous n’avez pas donné suite à notre demande, ceci étant sans doute consécutif au fait que vous considérez qu’il n’y pouvait y avoir de négociation.

Nous prenons donc acte aujourd’hui des propositions que vous  envisagez.  il s’agit là de mesures qui s’inscrivent dans le cadre de la précarité mais elles ne correspondent pas à nos revendications concernant  la réduction de 50% sur le tarif résident pour l’ensemble des retraités de Corse.

Vous laissez entendre, par médias interposés, que nous serions favorables à des réductions sur les transports pour des personnes ayant de très hauts revenus. Ceci n’a aucun fondement. Notons d’ ailleurs que les mesures que vous proposez ne s’appliqueront pas aux bénéficiaires du ” minimum vieillesse “, actuellement de 14 911,8 € de revenu annuel par foyer de deux personnes.

Nous avions annoncé, depuis le début, que nous étions pour une égalité de traitement entre les retraités, mais pour une égalité raisonnable. Cependant pour placer le curseur au niveau de ce qui pourrait être raisonnable, encore aurait-il fallu avoir en face de nous des interlocuteurs qui engagent une négociation. Or c’est avec beaucoup de pédagogie que vous nous avez expliqué qu’il ne pouvait y  avoir de négociation.

Par ailleurs, la mise en œuvre de la carte de réduction sera à la fois délicate et indélicate.

  • Délicate concernant la vérification des revenus: il faudra tenir compte de la feuille d’imposition mais aussi, si vous voulez éviter la fraude, comme par exemple pour l’ASPA, des biens mobiliers et immobiliers, y compris les terrains. Ces biens étant pris en compte pour 3% de leur valeur vénale.
  • Indélicate car pour ceux qui y auraient droit, vous aller établir une carte de précarité.

Les 7 organisations syndicales et associations de retraités continueront à informer et à mobiliser les retraités de Corse qui ne sont ni des nantis, ni une charge pour la société Corse.

Si nous sommes les acteurs de notre revendication, nous ne sommes que les spectateurs de votre décision. De ce fait, n’ayant à nous prononcer ni pour ni contre celle-ci et mesurant qu’il n’y a aucune possibilité de négociation, nous sommes au regret de quitter cette séance.

Nous restons, bien sûr, disponibles et souhaitons être associés à toute véritable négociation concernant les réductions sur les transports pour les retraités de Corse.

Pour l’intersyndicale et associations des retraités de Corse,

Joseph MARCAGGI

Téléchargez la déclaration Déclaration des 7 organisations de retraités au Président de l'Assemblée

Le non respect du Code du Travail en Corse

Dans le privé, le salaire mensuel moyen brut[1]
en Corse est de 484 € inférieur au
salaire moyen national

Ce sont les chiffres très sérieux que communique régulièrement l’URSAFF dans le bulletin StatUR[2] qui paraît tous les trimestres. La Corse est la région où le salaire mensuel moyen est le plus bas.

C’est énorme ! C’est une perte de près de 6 000 € brut par an ! Soit 4 500 € net. Et c’est une moyenne, car si certains perçoivent un salaire inférieur de 100 € ou 200 € en dessous de la moyenne, d’autres se verront amputés de 600 €, 700 €, voire plus. “Se faire exploiter” est une expression qui prend ici tout son sens.

Inquiétude supplémentaire, cet écart ne cesse de se creuser, puisqu’en trois ans il est passé de 436 € à 484 €.

Pourquoi le salaire moyen est-il plus bas
et pourquoi la perte est-elle aussi importante pour les salariés,
(et le gain important pour l’employeur, ne l’oublions pas)

  • En Corse, les emplois requièrent en moyenne moins de qualifications. Il y a très peu d’entreprises dans la haute ou très haute technologie. Le niveau moyen de qualification requis est plus faible, donc le salaire moyen l’est aussi.
    Certes, ça peut expliquer qu’il y ait une différence mais pas une différence de 484 € par mois ! Si le salaire moyen avait été comparé avec le quartier de La Défense occupé principalement par des sièges sociaux, la différence aurait même été plus importante, mais il s’agit ici de la moyenne nationale. Sur le Continent, il n’y a pas que des ingénieurs ou des cadres supérieurs !
  • Un non-respect du Code du Travail plus généralisé en Corse : heures supplémentaires rarement payées, travail au noir (une plaie), frais professionnels non pris en compte, sous classement dans les grilles, astreintes non reconnues,… Tout ceci contribue à une baisse du coût du travail et donc du salaire. Avec les conséquences sur le montant des pensions de retraite. Nous tenons là, la principale explication de l’ampleur de cette inégalité de traitement.
  • Circonstance aggravante : le recours en masse aux travailleurs détachés. La Corse est, après l’Alsace, la 2ème région la plus concernée par le détachement de salariés étrangers. En proportion, il y a 3 fois plus de travailleurs déplacés (“détachés”) en Corse que sur le Continent.
    Il ne suffit donc pas au patronat local de travailler sur les minimas sociaux, encore faut-il qu’il aggrave la situation du salariat dans l’île en recourant massivement à de la main d’œuvre encore moins payée que ces minimas. Sans parler du manque à gagner pour la Sécurité Sociale….

Les prix en Corse

La TVA sur les carburants est de 13 % alors qu’elle est de 20 % sur le Continent. Pourquoi le carburant est-il plus coûteux alors qu’il devrait être au moins 7 % moins cher ?[3] Pourquoi les vins corses sont-ils aussi chers alors qu’il n’y a pas de transport et qu’ils sont soumis à une TVA réduite voire à aucune TVA ? Pourquoi un certain nombre d’articles produits en Corse sont plus chers ici que sur le Continent ? En fait, il n’y a aucune concurrence, un partage du territoire a eu lieu.

C’est ce que confirme l’étude Nielsen qui étudie les prix dans la grande distribution pour les villes de plus de 50 000 hab. Elle classe systématiquement Ajaccio comme la ville la plus chère de France, avec des prix en moyenne de 10 % à 14 % au-dessus de la moyenne nationale. Alors que le coût des transports maritimes n’entre que pour 2 % à 3 % dans la formation du prix.

Facteur aggravant, cette étude a lieu en février et nous savons qu’à partir d’avril-mai les prix repartent à la hausse. Si les prix sont plus élevés de 14 % en hiver, de combien sont-ils pendant la saison touristique ?[4]

Si les salaires sont plus bas et les prix bien plus élevés,
il y a bien quelqu’un qui empoche la différence.

Nous avons là un début d’explication sur d’un côté, le nombre important de grosses cylindrées et de l’autre, pourquoi la Corse est la région avec le taux de pauvreté le plus important. L’Insee : « En Corse en 2012, 55 000 personnes vivent dans un ménage où le revenu par unité de consommation est inférieur au seuil de pauvreté, c’est à dire avec moins de 990 euros par mois. Cela représente un habitant sur cinq, soit le taux de pauvreté le plus élevé des régions avec 6 points d’écart à la moyenne de province ».

Ceux qui payent peu, vendent cher. L’Insee constate que la Corse est une terre d’inégalités : « La Corse se caractérise par un écart important entre les revenus les plus faibles et les plus élevés… La région Île-de-France est la seule à présenter un écart de revenus plus étendu que celui de la Corse, ».

Force est de constater que même si ce n’est pas vrai pour tous les secteurs, il y a de nombreux secteurs où les entreprises corses sont très profitables. Il est grand temps de mettre fin à une politique économique qui ne vise qu’à baisser le coût du travail et multiplier les exonérations pour les entreprises.

Respect du Code du Travail
Respect des Conventions Collectives
Paiement des heures supplémentaires
Augmentation générale des salaires
Pour vous défendre, syndiquez-vous !
Rejoignez Force Ouvrière

[1] SMTP : Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en divisant la masse salariale sur toute la Corse par l’effectif. Il s’agit du salaire brut et uniquement des salariés du privé.

[2] Source : http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/publications-regionales/corse/statur-corse-n11.html?origine=liste

[3] Le 18 janvier 2017 prix du SP95 : en Corse-du-Sud de 1,50 € à 1,55 €. Dans les Bouches du Rhône : le prix moyen est de 1,43 €. On le trouve à 1,37 € au Super U de Fare-les-Oliviers et le record c’est 1,21 € au Leader Price de Gardanne !

[4] Normalement, plus vous vendez, plus les prix baissent. Il semblerait qu’en Corse la loi de l’offre et la demande ne s’applique pas. Sous prétexte de plumer le touriste, quand les ventes s’envolent, les prix suivent. Et comme à la caisse, rien ne différencie un corse d’un touriste, nous subissons de plein fouet l’augmentation des prix. On comprend mieux l’attrait des corses pour l’achat sur Internet.

Téléchargez le tract 2017-01-21 Tract UD salaires

Communiqué de presse – élections TPE

ÉLECTIONS TPE 2017

– 500 € : c’est le différentiel
de salaire brut entre
la Corse et le Continent !

Une note d’études statistiques de l’URSSAF sur l’emploi et les salaires datée d’août 2016 nous apprend, qu’en 2015, le salaire moyen par tête (SMPT) en Corse s’élevait à 2 042 € alors qu’il était de 2 513 € pour la moyenne nationale.

Pour les 76 000 salariés du secteur privé en Corse, dont près de 30 000 font partie des très petites entreprises de moins de 11 salariés, c’est une énorme perte de pouvoir d’achat au bénéfice du patronat insulaire.

Cette note précise, de plus, que ce différentiel tend à s’accroître en défaveur des salariés de l’île …

Et si l’on ajoute à ce constat que notre île est la région la plus chère de France avec un coût de la vie en moyenne supérieur de près de 20 % à la moyenne nationale, la question de l’augmentation des salaires ne peut être qu’au centre des revendications de notre organisation syndicale.

Les propositions patronales d’exonérations tout azimut pour, prétendument, augmenter le pouvoir d’achat signifient que l’on veut fixer les salaires au minima, laissant les travailleurs de l’île dans une situation de précarité absolue, aggravée par la diminution du niveau de cotisation et la diminution du niveau des prestations Sécu qui en découle automatiquement.

Pour augmenter le pouvoir d’achat et financer la Sécurité Sociale, il n’y a qu’une seule solution :
l’augmentation générale des salaires !

Nous appelons les salariés des Très Petites Entreprises à voter
FORCE OUVRIÈRE.

Téléchargez le communiqué 2017-01-05 Communiqué de presse TPE