Communiqué SNUDI FO 2A
“Questionnaire sur la diversité”
Les enseignants bientôt agents de renseignement ?!?!
Vous ne pouvez pas être passé à côté de l’information : à la demande de l’Assemblée de Corse, un “questionnaire sur la diversité” a bien failli être diffusé dans les écoles pour interroger les élèves sur les orientations cultuelles, culturelles ou philosophiques de leurs familles, leurs pratiques linguistiques, alimentaires ou vestimentaires…
Si l’idée même de ce questionnaire, qui va notamment à l’encontre du principe de laïcité de la République, est à l’évidence inacceptable, son contenu est carrément délirant, sans parler de son format complètement inadapté au public visé.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment les autorités académiques ont-elles pu s’associer un seul instant à cette opération de fichage ?
On est en droit de se demander pourquoi l’ESPE a été chargée (ou s’est chargée) de l’élaboration de ce questionnaire qui n’a rien à voir avec sa mission : la formation des professeurs.
On doit aussi rappeler que l’école n’est pas un service de renseignement à la disposition des politiques qui peuvent faire appel à des instituts spécialisés dans les enquêtes sociologiques et statistiques (et pour de bien meilleurs résultats sans doute !).
Devant l’insistance de certains à vouloir malgré tout diffuser cette enquête, ou une autre équivalente, les enseignants doivent se préparer à refuser cette instrumentalisation de l’école.
Le non respect du Code du Travail en Corse
Dans le privé, le salaire mensuel moyen brut[1]
en Corse est de 484 € inférieur au
salaire moyen national
Ce sont les chiffres très sérieux que communique régulièrement l’URSAFF dans le bulletin StatUR[2] qui paraît tous les trimestres. La Corse est la région où le salaire mensuel moyen est le plus bas.
C’est énorme ! C’est une perte de près de 6 000 € brut par an ! Soit 4 500 € net. Et c’est une moyenne, car si certains perçoivent un salaire inférieur de 100 € ou 200 € en dessous de la moyenne, d’autres se verront amputés de 600 €, 700 €, voire plus. “Se faire exploiter” est une expression qui prend ici tout son sens.
Inquiétude supplémentaire, cet écart ne cesse de se creuser, puisqu’en trois ans il est passé de 436 € à 484 €.
Pourquoi le salaire moyen est-il plus bas
et pourquoi la perte est-elle aussi importante pour les salariés,
(et le gain important pour l’employeur, ne l’oublions pas)
- En Corse, les emplois requièrent en moyenne moins de qualifications. Il y a très peu d’entreprises dans la haute ou très haute technologie. Le niveau moyen de qualification requis est plus faible, donc le salaire moyen l’est aussi.
Certes, ça peut expliquer qu’il y ait une différence mais pas une différence de 484 € par mois ! Si le salaire moyen avait été comparé avec le quartier de La Défense occupé principalement par des sièges sociaux, la différence aurait même été plus importante, mais il s’agit ici de la moyenne nationale. Sur le Continent, il n’y a pas que des ingénieurs ou des cadres supérieurs !
- Un non-respect du Code du Travail plus généralisé en Corse : heures supplémentaires rarement payées, travail au noir (une plaie), frais professionnels non pris en compte, sous classement dans les grilles, astreintes non reconnues,… Tout ceci contribue à une baisse du coût du travail et donc du salaire. Avec les conséquences sur le montant des pensions de retraite. Nous tenons là, la principale explication de l’ampleur de cette inégalité de traitement.
- Circonstance aggravante : le recours en masse aux travailleurs détachés. La Corse est, après l’Alsace, la 2ème région la plus concernée par le détachement de salariés étrangers. En proportion, il y a 3 fois plus de travailleurs déplacés (“détachés”) en Corse que sur le Continent.
Il ne suffit donc pas au patronat local de travailler sur les minimas sociaux, encore faut-il qu’il aggrave la situation du salariat dans l’île en recourant massivement à de la main d’œuvre encore moins payée que ces minimas. Sans parler du manque à gagner pour la Sécurité Sociale….
Les prix en Corse
La TVA sur les carburants est de 13 % alors qu’elle est de 20 % sur le Continent. Pourquoi le carburant est-il plus coûteux alors qu’il devrait être au moins 7 % moins cher ?[3] Pourquoi les vins corses sont-ils aussi chers alors qu’il n’y a pas de transport et qu’ils sont soumis à une TVA réduite voire à aucune TVA ? Pourquoi un certain nombre d’articles produits en Corse sont plus chers ici que sur le Continent ? En fait, il n’y a aucune concurrence, un partage du territoire a eu lieu.
C’est ce que confirme l’étude Nielsen qui étudie les prix dans la grande distribution pour les villes de plus de 50 000 hab. Elle classe systématiquement Ajaccio comme la ville la plus chère de France, avec des prix en moyenne de 10 % à 14 % au-dessus de la moyenne nationale. Alors que le coût des transports maritimes n’entre que pour 2 % à 3 % dans la formation du prix.
Facteur aggravant, cette étude a lieu en février et nous savons qu’à partir d’avril-mai les prix repartent à la hausse. Si les prix sont plus élevés de 14 % en hiver, de combien sont-ils pendant la saison touristique ?[4]
Si les salaires sont plus bas et les prix bien plus élevés,
il y a bien quelqu’un qui empoche la différence.
Nous avons là un début d’explication sur d’un côté, le nombre important de grosses cylindrées et de l’autre, pourquoi la Corse est la région avec le taux de pauvreté le plus important. L’Insee : « En Corse en 2012, 55 000 personnes vivent dans un ménage où le revenu par unité de consommation est inférieur au seuil de pauvreté, c’est à dire avec moins de 990 euros par mois. Cela représente un habitant sur cinq, soit le taux de pauvreté le plus élevé des régions avec 6 points d’écart à la moyenne de province ».
Ceux qui payent peu, vendent cher. L’Insee constate que la Corse est une terre d’inégalités : « La Corse se caractérise par un écart important entre les revenus les plus faibles et les plus élevés… La région Île-de-France est la seule à présenter un écart de revenus plus étendu que celui de la Corse, ».
Force est de constater que même si ce n’est pas vrai pour tous les secteurs, il y a de nombreux secteurs où les entreprises corses sont très profitables. Il est grand temps de mettre fin à une politique économique qui ne vise qu’à baisser le coût du travail et multiplier les exonérations pour les entreprises.
Respect du Code du Travail
Respect des Conventions Collectives
Paiement des heures supplémentaires
Augmentation générale des salaires
Pour vous défendre, syndiquez-vous !
Rejoignez Force Ouvrière
[1] SMTP : Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en divisant la masse salariale sur toute la Corse par l’effectif. Il s’agit du salaire brut et uniquement des salariés du privé.
[2] Source : http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/publications-regionales/corse/statur-corse-n11.html?origine=liste
[3] Le 18 janvier 2017 prix du SP95 : en Corse-du-Sud de 1,50 € à 1,55 €. Dans les Bouches du Rhône : le prix moyen est de 1,43 €. On le trouve à 1,37 € au Super U de Fare-les-Oliviers et le record c’est 1,21 € au Leader Price de Gardanne !
[4] Normalement, plus vous vendez, plus les prix baissent. Il semblerait qu’en Corse la loi de l’offre et la demande ne s’applique pas. Sous prétexte de plumer le touriste, quand les ventes s’envolent, les prix suivent. Et comme à la caisse, rien ne différencie un corse d’un touriste, nous subissons de plein fouet l’augmentation des prix. On comprend mieux l’attrait des corses pour l’achat sur Internet.
ÉLECTIONS TPE 2017
– 500 € : c’est le différentiel
de salaire brut entre
la Corse et le Continent !
Une note d’études statistiques de l’URSSAF sur l’emploi et les salaires datée d’août 2016 nous apprend, qu’en 2015, le salaire moyen par tête (SMPT) en Corse s’élevait à 2 042 € alors qu’il était de 2 513 € pour la moyenne nationale.
Pour les 76 000 salariés du secteur privé en Corse, dont près de 30 000 font partie des très petites entreprises de moins de 11 salariés, c’est une énorme perte de pouvoir d’achat au bénéfice du patronat insulaire.
Cette note précise, de plus, que ce différentiel tend à s’accroître en défaveur des salariés de l’île …
Et si l’on ajoute à ce constat que notre île est la région la plus chère de France avec un coût de la vie en moyenne supérieur de près de 20 % à la moyenne nationale, la question de l’augmentation des salaires ne peut être qu’au centre des revendications de notre organisation syndicale.
Les propositions patronales d’exonérations tout azimut pour, prétendument, augmenter le pouvoir d’achat signifient que l’on veut fixer les salaires au minima, laissant les travailleurs de l’île dans une situation de précarité absolue, aggravée par la diminution du niveau de cotisation et la diminution du niveau des prestations Sécu qui en découle automatiquement.
Pour augmenter le pouvoir d’achat et financer la Sécurité Sociale, il n’y a qu’une seule solution :
l’augmentation générale des salaires !
Nous appelons les salariés des Très Petites Entreprises à voter
FORCE OUVRIÈRE.
Corse-Matin rend compte de la conférence de presse de l’UD
Projet de statut fiscal
Interview de Mailly au Corse-Matin
Le livre de Jean-Claude Mailly
Tentative attentat à la Trésorerie du Cap Corse
Fo DGFIP 2a condamne fermement la tentative d’attentat contre la trésorerie du cap-corse ( en résidence à Bastia ) et apporte son soutien aux collègues de ce poste comptable déjà visé à plusieurs reprises dans un passé pas si lointain…
Corse-Matin rend compte du congrès de l’UD
Corse-Matin du 25 novembre 2016
L’Union Départementale FO de
Corse-du-Sud tient son congrès
Congrès de l’Union Départementale
Jeudi 24 Novembre 2016
Hôtel CAMPO DELL’ORO route de SARTÈNE AJACCIO
Ordre du jour :
8H30 |
Accueil des délégués |
9H00 |
Rapport du secrétaire général |
9H30 |
Rapport financier |
9H45 |
Rapport commission de contrôle |
10H00 |
Débat motions modifications statutaires |
12H00 |
Repas en commun |
14H30 |
Réponse du secrétaire général |
15H00 |
Résolution générale vote |
15H30 |
Élection de la commission exécutive |
15H45 |
Élection du bureau et du secrétaire général |
16H00 |
Intervention confédérale et clôture |
21H00 |
Repas fraternel |
PAUL GIACOMONI
Secrétaire Général
Bonjour à tous et bienvenue à l’Union Départementale Force Ouvrière de Corse-du-Sud
Les nouvelles technologies de communication nous conduisent à mettre en œuvre les moyens nécessaires à faire connaître à tous les adhérents et au-delà d’eux au grand public, ce que nous sommes, qui nous sommes, quelles sont nos positions, nos analyses, comment nous fonctionnons et pouvons répondre aux sollicitations individuelles ou collectives de tous ceux qui travaillent ou en sont privés, ainsi qu’aux retraités.
L’Union Départementale est une équipe de militants et d’amis dont l’esprit est ancré dans la solidarité ouvrière et la liberté. En ces temps difficiles où le fait politique est le lot servi à chacun d’entre nous comme remède afin d’éluder les vraies questions, cette philosophie de comportement et d’action est un gage de sincérité et de transparence.
Nous pouvons tout nous dire dans le respect de ces principes, en créant les liens d’adhésions humaines seuls capables de renverser le sort fait de tous temps à la condition ouvrière, et elle seule.
Ce site est fait pour cela, mais aussi pour vous permettre de trouver des repères dans vos recherches concernant les domaines juridiques, sociaux, pour vos conventions collectives, pour vos statuts. Vous y trouverez également les analyses sur les grandes questions économiques, leurs enjeux et leurs impacts sociaux publiés par la confédération Force Ouvrière.
Relayez nous les questions issues de vos visites, n’hésitez pas à suggérer, à commenter, ou même à critiquer, nous ferons tout pour vous répondre.
A prestu donc, et rejoignez Force Ouvrière.
Paul Giacomoni
Secrétaire Général