Communiqué SNUDI FO 2A “Questionnaire sur la diversité”


Questionnaire sur la diversité :

Les enseignants bientôt agents de renseignement ?!?!

Vous ne pouvez pas être passé à côté de l’information : à la demande de l’Assemblée de Corse, un “questionnaire sur la diversité” a bien failli être diffusé dans les écoles pour interroger les élèves sur les orientations cultuelles, culturelles ou philosophiques de leurs familles, leurs pratiques linguistiques, alimentaires ou vestimentaires…

 

Si l’idée même de ce questionnaire, qui va notamment à l’encontre du principe de laïcité de la République, est à l’évidence inacceptable, son contenu est carrément délirant, sans parler de son format complètement inadapté au public visé.

 

Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment les autorités académiques ont-elles pu s’associer un seul instant à cette opération de fichage ?

 

On est en droit de se demander pourquoi l’ESPE a été chargée (ou s’est chargée) de l’élaboration de ce questionnaire qui n’a rien à voir avec sa mission : la formation des professeurs.

 

On doit aussi rappeler que l’école n’est pas un service de renseignement à la disposition des politiques qui peuvent faire appel à des instituts spécialisés dans les enquêtes sociologiques et statistiques (et pour de bien meilleurs résultats sans doute !).

 

Devant l’insistance de certains à vouloir malgré tout diffuser cette enquête, ou une autre équivalente, les enseignants doivent se préparer à refuser cette instrumentalisation de l’école.

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Pour en finir avec l’APC, la confusion scolaire/périscolaire, les PEdT,…

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L’abrogation du décret instaurant les rythmes scolaires est plus que jamais à l’ordre du jour !

 

En cette rentrée scolaire marquée par une détérioration sans précédent des conditions d’enseignement des personnels, le SNUDI-FO constate que les effets néfastes du décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013, instaurant la réforme des rythmes scolaires, ne font que s’accroître. Les faits l’attestent : ce décret instaure le désordre dans les écoles et ouvre la porte à l’intrusion généralisée des municipalités dans l’enseignement, à la mise sous tutelle des PE, fonctionnaires d‘Etat, par les élus locaux.

Ajaccio, Chennevières, Angoulême, Saint-Doulchard, Toulouse, …
des mairies toujours plus intrusives !

Ainsi, à Ajaccio, la mairie, sans aucune base règlementaire, donne consigne aux directeurs de désigner un enseignant responsable pour assurer le mercredi matin, de 11h30 à midi, la surveillance des élèves inscrits en centre aéré…

Ainsi à Toulouse, la mairie s’autorise à publier un règlement intérieur des Centres de Loisirs Associés à l’Ecole (CLAE), dans lequel il est explicitement prévu que les élèves restent sous la responsabilité des enseignants entre la fin de la classe à 16h00 et le début des activités périscolaires à 16h15. Ainsi le maire prétend imposer qu’ils devront effectuer 15 minutes supplémentaires quotidiennement, soit 1 heure hebdomadaire.

Les PE ne veulent ni des APC, ni des rythmes scolaires !

De manière générale, le SNUDI-FO constate que la réforme des rythmes scolaires est rejetée par la grande majorité des enseignants et des parents. Tous déplorent que, bien loin des déclarations lénifiantes sur le bien-être des enfants, la mise en place des activités périscolaires correspond en fait à une recherche d’économies budgétaires et à la volonté de créer la confusion scolaire/périscolaire nuisible au respect du statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants.

La mise en place des Activités Pédagogiques Complémentaires (APC) contenues dans le décret sur les rythmes scolaires, non seulement ne répond pas aux nécessités, mais conduit à des désorganisations horaires tant pour les élèves que pour les personnels communaux. En outre, elles se substituent à des missions qui relèvent de l’enseignement spécialisé (ASH) également victime, au nom de l’inclusion scolaire, des restrictions budgétaires drastiques.

Le SNUDI-FO rappelle que ces APC découlent du décret Peillon sur la mise en œuvre des rythmes scolaires comme l’annualisation des obligations réglementaires de service (ORS) des titulaires remplaçants, la suppression de la coupure du mercredi matin, les PEdT, les 108 heures annualisées…

Les PE ne veulent pas le boycott, ils veulent l’abrogation des décrets Rythmes scolaires.
Ils veulent rester fonctionnaires d’Etat.

Enfin, le SNUDI-FO dénonce le fait que les enseignants soient submergés de convocations à des réunions et animations pédagogiques décrétées« obligatoires » sans aucun support réglementaire.

Cette réforme aboutit dans les faits à substituer aux enseignants, des personnels communaux, souvent en grande précarité, dont les conditions de travail sont sans cesse détériorées.

Ainsi le gouvernement a eu la triste audace de publier au mois de juillet un décret assouplissant les normes d’encadrement des animations, provoquant d’ailleurs la colère des personnels et des syndicats d’animateurs.

Dans ces conditions, le SNUDI-FO rappelle qu’il revendique l’abrogation du décret n° n°2013-77 du 24 janvier 2013 qui a instauré la réforme des rythmes scolaires, y compris l’APC.

Ni APC, ni temps supplémentaire de réunion

Pour le SNUDI-FO, il n’est pas question que le temps des APC soit reconverti en temps supplémentaire de réunions pour développer « le travail en équipe, comme les multiples partenariats éducatifs ou médico-sociaux et un lien renforcé avec les familles. »

Un tel processus aggraverait la forfaitisation en cours, initiée avec le nouveau décret sur les ORS, et accentuerait davantage encore la mise sous tutelle des PE par les divers partenaires et en particulier les municipalités.

  • Le SNUDI-FO se déclare prêt à l’action commune avec tous les syndicats se prononçant pour l’abrogation du décret.
  • Il invite les syndicats départementaux à multiplier les prises de position en ce sens lors des réunions syndicales.

 

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Dans le contexte actuel de conditions de travail déjà très dégradées à cause notamment de la réforme des rythmes scolaires qui épuise les enseignants (qui s’absentent donc plus, nous dit-on et c’est logique), du manque de remplaçants et donc du nombre de classes sans maître et donc du nombre d’élèves supplémentaires accueillis dans les classes quasi quotidiennement, … on peut se demander si la priorité est bien la formation des maîtres en langue et culture corses. On peut aussi se demander si la mission de l’Éducation Nationale est de répondre à une commande politique. Évidemment non.

Si des moyens sont disponibles, nous demandons qu’ils soient utilisés pour les missions de l’école et avant tout pour assurer la présence d’un enseignant devant chaque classe.

Au-delà de cette entrée en matière, on peut se poser de nombreuses autres questions, des questions qui ont leur importance :

Comment les remplacements des stagiaires seront-ils assurés et par qui ? Assurément pas par des emplois statutaires. Par des contractuels donc ?

Ainsi, après avoir mis les professeurs des écoles stagiaires, depuis quelques années, directement en situation de classe sans vraiment passer par la case formation, voilà qu’on décide de se passer aussi de la case concours et de recruter tout simplement à Pôle-Emploi, sans garanties statutaires ! Voilà des enseignants (!) jetables, taillables et corvéables à merci.    De quoi donner des idées.

Le SNUDI-FO 2A n’accepte pas que la précarité devienne  la règle dans la fonction publique en générale et dans l’Éducation nationale en particulier.

Ce dispositif est en lui-même une attaque en règle contre nos statuts.
Nos statuts sont nos droits, défendons-les !

Ces remplaçants improvisés, pas formés, mal payés, sans perspective professionnelle, tiendront-ils sur la longueur (et c’est long une année scolaire !). La gestion risque de se compliquer encore au quotidien. La situation des non remplacements ne pourra que s’aggraver au final. On peut difficilement imaginer que le système éducatif déjà sinistré, en sortira indemne…

Des questions plus pratiques pour les stagiaires maintenant :

  • Comment seront-ils indemnisés de leurs frais de déplacements, de restauration et d’hôtellerie (Corté, c’est loin d’Ajaccio ou de Porto-Vecchio par exemple) ?
  • Les temps partiels de plus en plus fréquents avec la réforme des rythmes scolaires qui épuise les personnels (oui, on se répète) et les aménagements horaires liés encore aux rythmes seront-ils pris en compte ? Concrètement, par exemple, les enseignants qui ont un après-midi libéré un jour de formation pourront-ils récupérer ce temps (et comment) ou seront-ils indemnisés financièrement ?
  • Les indemnités REP ou de direction (ou autres) seront-elles versées aux stagiaires pendant les périodes de formation ? Comment seront assurés (et indemnisés) les intérims de direction ?

Dernier point (pour l’instant) : le volontariat.

Le courrier du DASEN laisse entendre que ce sera sur cette base que la participation aux sessions de formation se fera.

Mais pour l’heure, semble-t-il, on ne se bouscule pas au portillon, pour les sessions à Corté notamment… Et la commande est là…

À quoi joue l’Inspection Académique si ce n’est à ajouter du désordre au désordre ?

Qui peut réclamer, cautionner ou même accepter ce genre de dispositif destructeur de nos statuts et de nos conditions de travail ?

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